Les militants du MRC au cœur de la lutte pour la vérité et la justice

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En 2018, un tournant décisif s’opère dans la vie politique de Ginette Djeudji Tchapnda, Atangana Wilfried et Toukam Josiane, trois militants engagés du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Le président sortant venait d’être réélu. Pour de nombreux citoyens, c’était l’énième illustration d’une injustice flagrante. Le professeur Maurice Kamto, leader du MRC, déclare publiquement que sa victoire a été volée et appelle ses partisans à manifester contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ».

C’est dans ce contexte d’injustice palpable que Ginette, Wilfried et Josiane décident de prendre position. Animés par un profond désir de vérité, ils rejoignent les rangs du MRC, convaincus que seule la résistance pacifique et organisée pourra permettre de rétablir la justice.

Peu après leur adhésion au parti, la pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet le Cameroun, accentuant les difficultés du peuple. Le président du MRC lance alors une action humanitaire : l’initiative « Survie-Cameroon». Ginette Djeudji, en charge de la distribution des équipements contre la Covid dans sa région de Douala, se distingue par son dévouement. Avec Wilfried et Josiane, elle œuvre sans relâche pour venir en aide aux plus vulnérables, montrant que la solidarité est une valeur clé au sein du MRC.

Le trio se sent alors encore plus investi dans cette cause qui transcende la simple opposition politique. Il s’agit de redonner espoir aux Camerounais face à un régime insensible à leurs souffrances.

La répression des manifestations pacifiques

Apres la Covid 19, Le 22 septembre 2020, le MRC organise une marche pacifique pour dénoncer le hold-up électoral et exiger la fin de la guerre dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ginette, Wilfried et Josiane sont en première ligne, dans leurs quartiers, ils  sont respectés pour leurs actions. Malheureusement, cette mobilisation est violemment réprimée par le régime de Yaoundé. Les trois militants sont arrêtés, torturés, et emprisonnés dans des conditions inhumaines à la prison de New Bell à Douala. Durant leur détention, Ginette et Josiane s’organisent, créant une commission spéciale avec d’autres prisonniers pour collecter des fonds afin d’améliorer les conditions de vie de leurs camarades incarcérés. Malgré les brimades et la malnutrition, ils restent soudés, convaincus que leur lutte pour la justice est juste.

La répression continue

À leur sortie de prison en novembre 2020, les trois militants réalisent que leur sécurité est en péril. Ils doivent déménager pour se protéger des représailles. Ginette, déterminée à continuer son combat, refuse de céder face à l’adversité. Wilfried, lui, redouble d’efforts pour mobiliser le parti, tandis que Josiane se bat pour faire entendre la voix des prisonniers politiques oubliés. En fin 2023, une grève éclate à la prison de New Bell, les prisonniers politiques du MRC, y compris plusieurs camarades de Ginette, exigent de meilleures conditions de détention. La répression est brutale et implacable. Accusée à tort d’avoir incité cette grève, Ginette et ses amis  sont menacés.

L’espoir brisé, mais la lutte continue

En décembre 2023, alors que le MRC se prépare pour son congrès annuel à Yaoundé, Ginette, Wilfried et Josiane se retrouvent, plus déterminés que jamais. Malgré les épreuves, les arrestations et les persécutions, ils continuent de croire en la possibilité d’un Cameroun juste, où la vérité et la justice triomphent. Les histoires de Ginette, Wilfried et Josiane témoignent d’un engagement indéfectible envers la vérité et la justice. Le chemin est parsemé d’embûches, mais leur lutte incarne l’espoir d’un Cameroun meilleur, où chaque voix compte et où la démocratie n’est pas qu’un mot vide de sens.

RK