L’emprunt souverain de la république du Congo peine à retrouver la confiance des investisseurs

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L’emprunt souverain international de la république du brazza_vue_imprenable_sur_le_fleuveCongo, d’un montant de 480 millions $ et arrivant à maturité en fin juin 2029 pour un taux initial de 4%, peine à rallier la confiance des investisseurs sur le marché secondaire international. Selon des données fournies par l’initiative pour les marchés financiers en Afrique (AFMI), un programme de la Banque Africaine de Développement, les titres congolais étaient au vendredi 14 octobre, les moins côtés de la quarantaine d’eurobonds africains.

Leurs valeurs étaient à seulement 70% de ce qu’elles étaient au moment de l’émission. C’est une légère amélioration comparée au niveau de 65% atteint début août 2016, après que le pays ait été doublement épinglé pour le règlement des intérêts et d’une partie du principal de cette dette. Les autorités de Brazzaville ont finalement réglé cet engagement et expliqué ce contretemps par une erreur technique. Cette situation de défaut du Congo avait porté un coup sévère à sa notation souveraine. Les deux agence de notation Standard & Poor’s et Fitch l’avait placé sa crédibilité en défaut partiel et Moody’s, bien que plus souple, lui a affecté une place trois crans au-dessus du défaut.

Le niveau des cours actuels de cet eurobond s’inscrit en déphasage avec la ruée des investisseurs sur les obligations internationales africaines. Ces dernières offrent présentement des rendements jugés intéressants. Les rémunérations qu’elles offrent sont supérieures en terme de marge, comparées à celles de pays développés qui, pour certains, offrent des taux nuls, voir négatifs.

Les perspectives macro-économiques sont légèrement positives pour le Congo sur la période allant jusqu’en 2021. Selon les récentes données du Fonds Monétaire International sur la fiscalité dans le monde, le pays devrait pouvoir accroître ses recettes tout en réduisant son déficit budgétaire global, renouer avec une balance primaire positive et stabiliser le niveau de ses dépenses publiques.

                                                                 AFP