La succession de Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) est sans doute l’un des principaux enjeux du 27e sommet de l’Union africaine, dont les travaux ont débuté à Kigali depuis le 10 juillet 2016.
Cette succession a été abordée jeudi matin par le ministre rwandais des Affaires étrangères, Mme Louise Mushikiwabo, lors de sa conférence de presse. Sans prendre position, elle a souligné la nécessité de cette élection au cours du présent sommet.
Une liste des candidats a été arrêtée le 31 mars et il y a trois candidats prétendants à la succession de la Sud-Africaine. Il s’agit de l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe.
N’empêche que de nombreux chefs d’État souhaiteraient que la liste des candidatures soient rouvertes pour permettre à des « candidats d’envergures d’émerger ».
Il s’agit notamment du Sénégalais Abdoulaye Bathily et de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. L’élection pourrait dans ce cas être reportée à janvier 2017. Ce qui n’est pas non plus le souhait de certains pays, notamment le Rwanda.
La situation au Soudan du Sud est aussi une préoccupation qui est revenue à plusieurs reprises dans les questions posées par la presse au ministre rwandais des Affaires étrangères.
« Ce qui se passe au Soudan du sud n’est ni réjouissant ni honorable pour l’Afrique », a réagi Mme Louise Mushikiwabo.
Débuté la veille du cinquième anniversaire de l’indépendance du Soudan du Sud, les affrontements entre camps rivaux ont fait plusieurs centaines de morts et menacent de faire retomber le pays dans la guerre civile malgré la mise en place d’un cessez-le-feu.
Le Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine s’est réuni le 11 juillet dernier à Kigali et a appuyé la recommandation des ministres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) qui demandent « la révision du mandat de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) pour la mise sur pied d’une brigade d’intervention dirigée par l’Afrique et d’accroître le nombre de troupes pour, entre autres, fournir la protection aux civils, la sécurité à Juba et dans l’ensemble du pays ».
Le ministre Rwanda assure que cette question sera abordée avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui est attendu vendredi à Kigali pour le sommet des hefs d’Etat et de gouvernement.
Selon Mme Louise Mushikiwabo, l’UA se préoccupe particulièrement de la situation de la population civile prise en otage entre les belligérants.
Xinhua