
« Aujourd’hui, une équipe de 85 professionnels de 15 nationalités, basée au Congo-Brazzaville, prépare une chaîne d’information internationale qui couvrira l’actualité africaine et mondiale d’une perspective panafricaine », ont-ils indiqué dans un communiqué.
Conçue pour être le premier service d’information panafricain, Africanews sera « produite 24h/24 simultanément en français, en anglais et partiellement en swahili », ont-ils ajouté.
« L’Afrique est une terre d’opportunité. Un continent en pleine croissance. Pourquoi ne pourrions-nous pas entendre ce que les Africains ont à dire ? Pas uniquement sur les affaires africaines mais sur les affaires mondiales également ? La demande pour de l’information impartiale n’est pas satisfaite », a déclaré Michael Peters, président du Directoire d’Euronews et président d’Africanews, cité dans le communiqué.
Ce dernier, qui a fait l’annonce de ce lancement à Johannesburg lors du Discop Africa (ndlr: Marché de développement de l’industrie, de la création et vente de contenus télévisuels), a assuré également qu’Africanews ne sera pas « +Euronews Africa+ » et qu’elle sera « éditorialement indépendante d’Euronews et de tout agenda politique ou idéologique ».
Selon M. Peters, le média doit s’appuyer sur « un réseau sans précédent de journalistes à travers le continent subsaharien, basé sur la diversité des nationalités et des points de vue ».
« Un autre atout sera +Story Hunters+, un programme exclusif qui permettra aux téléspectateurs et aux utilisateurs de prendre part à l’histoire », a-t-il conclu.
Fruit d’une alliance d’une vingtaine de télévisions européennes, soucieuses d’apporter un autre regard sur l’actualité internationale, Euronews, dont le siège est à Lyon, avait été lancé modestement, au milieu du scepticisme ambiant, en janvier 1993.
Depuis, discrètement, la petite concurrente de CNN et de la BBC est passée de cinq langues de diffusion à treize aujourd’hui.
La chaîne dispose d’un budget de 75 millions d’euros et perd chaque année environ 10 millions d’euros. Elle a été récemment renflouée par le magnat d’origine égyptienne Naguib Sawiris, qui y a injecté 35 millions d’euros en échange de 53% du capital. Les actionnaires historiques, la vingtaine de chaînes publiques européennes, se partagent le solde du capital.
AFP