A travers ses actions concrètes, ses initiatives alléchantes et son pragmatisme, le Port Autonome de Douala a été la super star de la deuxième édition des Journées du chargeur tchadien qui a eu lieu les 22, 23 et 24 mai 2025 à N’Djamena.
Organisée sous l’égide du Ministère des transports, de l’aviation civile et de la météorologie nationale de la République du Tchad, la deuxième édition des Journées du chargeur tchadien, activité recommandée par l’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA), afin de discuter, échanger et statuer sur les problématiques liées aux activités des chargeurs dans tous les pays du continent, a clôturé ses travaux le 24 mai 2025. Parmi les participants à ces assises, figurait en bonne place le Port Autonome de Douala (PAD) qui a délégué plusieurs hauts responsables pour la promotion des offres de services de l’entreprise.
Le PAD a ainsi déployé l’artillerie lourde et a fait sensation à N’Djamena pendant les trois jours des travaux. Au cours des panels, les intervenants ont montré une parfaite maitrise des différents sujets abordés, soit par une présentation sans faille, soit par les réponses éloquentes aux questions posées par l’assistance ; bien plus et davantage par les contributions multiples et pertinentes qui ont enrichi positivement les débats de cette conférence internationale.
Les recommandations adressées au Port Autonome de Douala ont toutes été exécutées
Lors de la première édition des Journées du chargeur tchadien, tenue l’année dernière, les recommandées adressées au PAD étaient les suivantes : la RTC doit perpétuer la tradition des ristournes ; supprimer les difficultés d’accès pour les chauffeurs et aide-chauffeurs ; réduire les coûts de passage portuaire ; supprimer des perceptions illicites sur la marchandise en transit ; rationaliser les escortes ; mettre en place une plateforme de concertation avec les ports de transit et instaurer des concertations avec les armements sur les cautions garanties et les délais de franchise des conteneurs destinés aux pays sans littoral. Mû par la volonté de satisfaire ses clients établis au Tchad et soucieux de les entretenir en permanence avec soin, c’est avec satisfaction et un sentiment de travail accompli que le PAD a annoncé au cours des travaux que « les 07 recommandations adressées au Port Autonome de Douala ont toutes été exécutées. »
Au sujet du terme central de cette conférence internationale, à savoir : « Ports, corridors et hinterlands : optimisation des opérations pour une logistique durable et résiliente », le PAD a donné des clarifications et a indiqué avoir « mis sur pieds un dispositif visant à faciliter les opérations d’embarquement et de débarquement des marchandises, principalement celles de l’hinterland » à travers un dispositif s’articulant sur quatre points : l’efficacité opérationnelle et de la productivité ; la réduction des coûts de manutention et de stockage ; l’optimisation des itinéraires et des modes de transport et la promotion de la coopération et de l’intégration économique sous régionale. Cette stratégie inclut la sécurisation de l’approvisionnement des marchandises à destination des pays de l’hinterland pour le grand bénéfice des clients du PAD.
Par ailleurs, des facilitations sur les plans administratif (ouverture d’une Représentation du PAD à Ndjamena au Tchad), commercial (ristourne accordée sur la redevance marchandises avec des conditions et procédures d’attribution clairement définies ; remise de 75 à 100% sur les pénalités de stationnement sanctionnant le séjour prolongé des marchandises…), fiscal (exemption du paiement de la taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de 19,25% du montant des redevances portuaires) et logistique (10 hectares d’espace mis à la disposition du Tchad pour la construction d’une base logistique de transit de marchandises en provenance ou à destination de ce pays) sont offertes aux pays de l’hinterland par le PAD. Il faut ajouter à cela le plan de la fluidité des échanges et des procédures qui entraine la dématérialisation des procédures du commerce extérieur, la semi-dématérialisation de la conférence portuaire ; la dématérialisation de la gestion des escales depuis l’annonce jusqu’à l’appareillage du navire ; le tracking à distance des conteneurs ; la réduction de trois (03) jours du délai de passage des marchandises au Port de Douala grâce à la mise en place du système de facturation par « Grands Comptes » ; et l’organisation des descentes sur les corridors avec l’association du COCTCHAD et du CCAC.
Ristourne de 276 millions de FCFA distribuée aux clients du Tchad et du Niger
D’autres facilitations, et pas des moindres, sont offertes par le terminal à conteneurs pour le transit des marchandises. Ce sont le tracking permanent des conteneurs en association avec le COC-TCHAD et le CCAC ; la remise des ristournes aux chargeurs ; la possibilité de télé-facturation ; l’exemption du paiement de l’encombrement ; le cadre de concertation permanent avec le CNCC (Conseil national des chargeurs du Cameroun), le COC-TCHAD (Conseil des chargeurs du Tchad) et le CCAC (Conseil des chargeurs d’Afrique centrale), pour la recherche de la levée des obstacles au passage de la marchandise ; le suivi personnalisé de la clientèle, par l’instauration des chargés de portefeuille ; le renouvellement perpétuel des équipements pour accroitre les cadences et réduire le délai de service aux clients ; l’ouverture anticipée des guérites aux exportateurs ; les abattements immédiats de 25% sur l’acconage et 75% sur le stationnement quote-part RTC ; l’organisation de réunions préparatoires de lancement des campagnes cotonnières et de sésame.
En ce qui concerne les ristournes, le PAD a cassé sa tirelire en cette deuxième édition des Journées du chargeur tchadien. Des 7 bénéficiaires de l’année dernière, on est allé à 57 au cours de cette année, avec une innovation majeure. L’année dernière tous les bénéficiaires étaient de nationalité tchadienne et ont reçu la somme de 85 millions de FCFA. Cette année, parmi les 57 bénéficiaires, figurent 3 de nationalité nigérienne. C’est au total donc 276 millions de FCFA qui ont été perçus par les clients du PAD, donc 12 millions de FCFA par ceux du Niger.
Le PAD indique qu’il va « poursuivre ses efforts dans l’amélioration du traitement des marchandises en provenance et à destination des pays de l’hinterland ». Naturellement, cela y va de son prestige et de sa pérennité.
Serge HENGOUP