Trente-huit personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le sud-est du Niger lors d’une attaque des combattants islamistes de Boko Haram, a annoncé le ministre nigérien de l’Intérieur.
« Des éléments du groupe terroriste Boko Haram ont mené des attaques sur les villages de Lamana et Ngoumao, dans la commune de Gueskérou, dans la région de Diffa », a déclaré le ministre Hassoumi Massaoudou à la radio publique.
« Le bilan global provisoire est de 38 civils morts, dont 14 hommes, 14 femmes et 10 enfants », a-t-il poursuivi.
Il s’agit des plus lourdes pertes civiles enregistrées au Niger depuis que le pays est entré en guerre contre le groupe armé nigérian début février.
C’est l’attaque la plus sanglante attribuée à Boko Haram au Niger depuis celle menée fin avril contre l’île de Karamga – sur le lac Tchad -, durant laquelle 74 personnes avaient été tuées, dont 46 soldats nigériens. Trente-deux autres militaires sont toujours portés disparus.
Le ministre de l’Intérieur a également fait état de trois personnes blessées lors de la dernière attaque, qui ont été évacuées à l’hôpital de la capitale provinciale Diffa, alors que « plus de 100 maisons » ont été incendiées.
« Des opérations tant aériennes que terrestres sont actuellement engagées » par les forces de sécurité nigériennes pour « rattraper et neutraliser » les assaillants, a affirmé M. Massaoudou, promettant que le gouvernement mettrait « tout en oeuvre » pour « traquer partout et vaincre définitivement ces hordes terroristes ».
Un double attentat-suicide attribué à Boko Haram a fait 33 morts lundi à N’Djamena, la capitale tchadienne.
Les armées du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameroun luttent ensemble contre les insurgés désormais affiliés à l’organisation Etat islamique (EI), auxquels ils ont infligé de sérieux revers ces derniers mois.
AFP