Election au Tchad: Les déclarations de Mahamat Déby et Masra après leur vote

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Les deux principaux candidats à la présidentielle au Tchad se sont exprimés devant la presse après leur vote.

Plus de huit millions d’électeurs sont  appelés aux urnes, ce 6 mai, pour élire leur prochain président de la République. 10 candidats, parmi les quelles une seule femme, sont en lice. La victoire devrait se disputer entre les deux principaux,  Mahamat Idriss Deby Itno et Succès Masra. Le premier avait été proclamé chef de l’Etat par l’armée il y a trois ans pour succéder à son père et le second, ancien opposant, nommé Premier ministre il y a cinq mois. Tous les deux ont promis à leurs militants, lors du dernier jour de campagne samedi 4 mai 2024, la « victoire au premier tour« .

« Retour à l’ordre constitutionnel » pour Idriss Déby

Mahamat Idriss Déby a aussi accomplir son devoir civique dans le 2ème arrondissement de la capitale tchadienne, tôt lundi. En votant aujourd’hui, je suis animé d’un double sentiment : celui d’avoir accompli mon devoir civique, mais surtout celui d’avoir réalisé mon engagement, celui d’organiser dans le délai accordé les élections qui marqueront le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré en sortant du bureau de vote. « Il revient maintenant au peuple tchadien de voter massivement pour choisir leur président. Le destin de notre pays est maintenant entre les mains de Dieu et du peuple du Tchad souverain.« 

Appel à voter de Succès Masra

« C’est un grand jour pour notre pays, sans doute un grand jour pour la démocratie », s’est réjoui le Premier ministre Succès Masra, candidat au scrutin qui a voté dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, tôt lundi également. Et d’inviter « tous ceux qui ont montré qu’ils veulent un changement de sortir à massivement et à aller voter de façon pacifique ». Succès Masra s’est réjoui qu’internet ne soit pas coupé.

Il a également insisté sur les prises de vues dans les bureaux. « Il y avait des conseils qui ont été donnés ici et là, qui ont été mal compris, allant dans le sens de l’impossibilité, par exemple, de filmer les procès verbaux. C’est plutôt un conseil qui a été donné, mais en réalité, les gens, s’ils ont besoin d’avoir un élément de preuve, ils peuvent avoir ça », a expliqué le Premier ministre candidat. « Les délégués qui sont dans les bureaux, etc, ils ont le droit de filmer le procès verbal. Et moi, en tant que chef du gouvernement aussi, j’ai le droit d’avoir la copie de chaque procès verbal.« 

Jean Paul ONANA et Richard KERY