Les délestages au Sénégal ont atteint en cette saison chaude un niveau insupportable. L’administration tourne au ralenti. L’économie est frappée de plein fouet, Les manifestations de colère se multiplient la Sénélec est peu disert sur le sujet ; le gouvernement interpellé
A la mi-juillet, une manifestation de protestation contre les délestages tourne au drame à Dakar. Le jeune Abdoulaye Wade Yinghou trouve la mort dans des conditions encore non élucidées. La colère monte d’un cran au sein de la population excédée par les coupures quotidiennes de courant. Lamine Sow un jeune Etudiant de Saint-Louis est très enflammé contre le gouvernement : « Comment peut-on vivre une telle situation dans un pays comme le Sénégal au 21e siècle ? Les coupures d’électricité pendant de longues heures en journée et dans la nuit nous exaspèrent. Vous ne pouvez rien faire parce aucun service ne fonctionne à son meilleur niveau. Vous ne pouvez pas travailler sur Internet parce que les ordinateurs ne fonctionnent pas sans courrant. C’est intenable ! »
Dans le voisinage de Sow ce sont quasiment les même plaintes, Ousmane Mbengue enseignant se dit consterné : « les ménagères ne peuvent plus conserver de la viande ou des légumes dans les congélateurs faute d’électricité. Dans certains domiciles ces appareils sont débranchés depuis plus d’un mois. Des gens accusent beaucoup de fatigue le jour parce que justement, en cette saison de chaleur on ne peut pas jouir d’un bon sommeil la nuit sans ventilation».
Pour Pape P. un habitant de Dakar, « le comble c’était pendant la Coupe du monde. La prétendue compagnie publique d’électricité, la Sénélec n’a pris aucune disposition pour nous épargner les délestages pendant les matches. La Coupe du monde, un événement unique en son genre… Il faut attendre quatre années encore pour le vivre. »
Dans la région de Thiès, les tailleurs ont annoncé qu’ils ne payeraient pas leurs quittances d’électricité. Tandis que les jeunes de la localité de Mbour ont lancé un appel pour une « marche nationale » le 23 juillet.
Le Sénégal comme de nombreux pays en Afrique connaît les problèmes de rationnement de l’énergique électrique, cependant les délestages de ces derniers mois ont surpris par leur ampleur. Jamais le pays n’a connu pareille situation. Au delà du coup qu’ils portent sur l’économie sénégalaise, la détérioration de la qualité de la vie qu’ils entraînent accroît la tension et les risques d’une crise sociale. Les manifestations qui se sont multipliées dans les villes sénégalaises ont poussé le gouvernement à réagir.
Au cours de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale du 21 juillet consacrée au phénomène, le Ministre de l’énergie a présenté ses excuses aux peuples Sénégalais pour les désagréments générés par les coupures régulières de courrant. Il a indiqué que des mesures seront prises pour que cela ne se reproduit plus.
S’agissant des causes de l’aggravation du délestage ces derniers temps, il a évoqué le problème de combustible de mauvaise qualité qui a provoqué des dégâts sur les machines de la Sénélec et donc la chute vertigineuse de la production électrique dans le pays.
Une enquête serait en cours pour évaluer si le combustible était de mauvaise qualité dès le départ ou s’il a été pollué après l’achat, a affirmé un membre de la Sutelec (Syndicat unique des travailleurs de l’électricité).
Les sénégalais vivent ces derniers temps au rythme de deux à cinq heures de courrant par jour dans certaines localités. Le délestage ont imposé en ont assez des délestages Le 20 juillet la séance de question qui en plus durent des heures.
vincent doudane