Cameroun : Le Dg Brasseries du Cameroun neutralise les syndicats et tourmente les travailleurs

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L’une des plus grandes réalisations à l’actif d’Emmanuel De Tailly depuis son avènement aux commandes de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc), le 1er janvier 2017, est d’avoir réussi le tour de force de plomber le climat social de cette entreprise comme jamais, aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à le faire depuis 1948.

Depuis fin Janvier 2020, aux Brasseries du Cameroun, une note a mis un terme aux ″check-off″ des syndicats. Le check-off étant la clause par laquelle l’employeur s’engage à déduire les cotisations syndicales des employés et à les remettre au syndicat.

Parallèlement à cette entorse au Code du travail qui prive délibérément les syndicats aux Brasseries de cette ressource. Les délégués du personnel ont commencé progressivement à être des cobayes, à être manipulés par des pressions et procédés divers. Au point que l’on s’est retrouvé dans la situation où, progressivement, certains avantages acquis ont commencé à être supprimés parce que, prétexte la direction générale, les délégués avaient fait annuler tout ce qui avait été adopté en réunion statutaire.

Le fait est que depuis Janvier 2020, il n’y a pas eu de réunion statutaire entre la direction générale et tous les délégués du personnel de tous les sites Sabc. Il est donc hors de question que certains avantages acquis aient été annulés.

Toutes choses qui font confirmer l’information selon laquelle, la direction générale, par divers moyens de pression, a contraint certains délégués du personnel à signer des résolutions qu’on fait appliquer à tout le groupe Sabc. C’est le cas de la suppression de l’augmentation de salaire basée sur l’inflation qui était un avantage acquis à une réunion statutaire mais qui a été supprimé. C’est aussi le cas de l’arrêt des prélèvements syndicaux.

En effet, le patronat a commencé à mettre la massue sur les délégués pour qu’ils ne puissent élever aucune désapprobation. L’on en veut pour preuve, le dernier Règlement intérieur en vigueur qui a été institué au mois de septembre 2020, et qui est une illustration parfaite des difficultés auxquelles vont se heurter les délégués du personnel dans l’exercice de leurs missions.

Les délégués du personnels ont formulé des griefs sur ce Règlement qui a été présenté et qui sera bientôt appliqué parce qu’il a été validé par la direction générale, et aucun de ces griefs n’a été pris en compte.

Le masque de l’entreprise citoyenne

Les Brasseries du Cameroun sont l’une des rares entreprises qui n’ont pas été impactées ni par la Crise anglophone, ni par la pandémie du Coronavirus et le confinement y relatif. Les usines de la Sabc au Cameroun ont continué à tourner 24h/24 malgré ces évènements malheureux. C’est dire que cette entreprise ne se porte pas aussi mal qu’on dit. Au contraire, l’entreprise se porte plutôt bien. On a plutôt des gros investissements qui suivent.

Pour se donner bonne conscience, la Sabc s’est lancée dans ce appellent des dons, l’activité citoyenne. On creuse des forages, mais l’ouvrier qui est à la base de ça n’est pas forcément impacté, parce que l’ouvrier ne se retrouve pas dans ça, dans cette mouvance qu’ont prise les brasseries, à savoir, de réduire le train de vie des ouvriers, de les appauvrir d’avantage, de les écraser. Par exemple, des choses simples comme les marches sportives qui étaient un moyen de loisirs et d’épanouissement pendant l’année ont été supprimés.

cedric Pokam

 


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