La quarantaine à peine entamée, celle qui se retrouve désormais à la tête du département communication de l’Union africaine est une amazone, au sens noble du terme, qu’on pourrait assimiler à une lionne, eu égard à ses origines camerounaises.
Indubitablement, son background de journaliste la prédisposait à de hautes fonctions dans le secteur de la communication, mais il lui a fallu braver l’adversité caractérielle qui commandait l’appel à candidatures lancé fort à propos par l’Union africaine. Rien d’étonnant qu’on lui attribue valablement le mérite d’avoir supplanté la concurrence, mais surtout celui d’honorer le pays dont elle est issue : le Cameroun. Ce pays qui lui a permis de poser les jalons du professionnalisme que lui reconnaît l’Union africaine, même si elle ne s’est pas offusqué d’y adjoindre des formations professionnelles qualifiantes plus huppées en arpentant la crème des institutions spécialisées dans cette optique.
En somme, elle traduisait ainsi plus qu’une simple passion, tant sa propension à l’excellence l’avait obligée à creuser davantage dans la recherche fondamentale, en y associant une pratique conséquente, à savoir le journalisme d’investigation, afin de mieux appréhender les tenants et les aboutissants de tout événement, qu’il soit politique ou autre. Et même si cela ne s’est pas fait sans difficultés, elle a su à chaque fois affronter celles-ci pour offrir le meilleur d’elle-même da ns un parcours professionnel exceptionnel d’abord au sein de l’organe de presse gouvernemental camerounaise, Cameroon Tribune, avant de faire ses classes dans la diplomatie, au travers de formations conséquentes dans des institutions spécialisées.
Suffisant pour qu’elle soit enrôlée dans le département communication de l’Union africaine où elle a progressivement gravi les échelons avant de se hisser au sommet de celui-ci. Aujourd’hui, les challenges nouveaux auxquels elle devra faire face lui imposent l’exaltation du formidable cursus professionnel qui est le sien. Celui qui en a fait une amazone, au plus fort de son désir d’affirmation de son genre, mais aussi et surtout de la reconnaissance qui devrait être due à la femme à compétences égales. Et en la matière, pour avoir exploré l’ensemble des techniques de communication et maîtrisé la spécificité des différents supports y afférents, il ne fait point de doute qu’elle saura remplir les missions nouvelles qui sont les siennes.
Il s’agit des missions qui se résument pour l’essentiel à donner davantage de lisibilité et de crédibilité à l’organisation panafricaine. Autant les écueils tiennent sur ce plan de la spécificité des Etats-membres dans l’appropriation des enjeux de l’organisation, autant elle devra trouver le moyen de le signifier à l’ensemble desdits Etats-membres. De toute évidence, ses aptitudes au plan diplomatique devront l’y aider, surtout qu’à un échelon moindre, elle assurait déjà en partie ces mêmes missions. N’empêche qu’arborant désormais le brassard de capitaine, elle doit répondre de la qualité de la communication globale de l’Union africaine. Une responsabilité qui lui impose conséquemment de décupler sa détermination et surtout, sa quête permanente d’excellence.
Babine Nsoa