Plusieurs centaines de policiers empêchaient jeudi la circulation vers le palais de justice de Lubumbashi dans le sud-est de la République démocratique du Congo, où comparait un opposant accusé d’avoir insulté le président Joseph Kabila, a constaté un journaliste de l’AFP.
Près de 400 policiers étaient déployés autour du palais de Justice de Lubumbashi, deuxième ville de la RDC, où l’opposant Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza comparaissait depuis 11H00 (9H00 GMT) devant un magistrat, selon le correspondant local de l’AFP.
M. Kyungu est accusé d’avoir insulté M. Kabila dans un enregistrement audio.
Une jeep des Forces armées de la RDC (FARDC) avec une douzaine de militaires était postée en face du palais alors que tous les journalistes présents ont été priés de vider les lieux, une demie heure après l’arrivée de l’opposant escorté par ses avocats.
A environ 200 mètres du palais de justice, un cordon de sécurité de la police empêchait la progression d’une quarantaine de femmes qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir ou de soutien à M. Kyungu.
Figure politique de la région et proche de l’opposant en exil Moïse Katumbi, M. Kyungu a notamment occupé les postes de gouverneur de la province du Grand Katanga (divisée en quatre provinces en 2015) dans les années 1990 et de président de l’Assemblée provinciale entre 2006 et juillet 2016.
Il est également le coordonnateur régional dans le sud-est du Rassemblement, coalition d’opposition dirigée par Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC.
Le parti de M. Kyungu est membre du G7, groupe de sept partis passés de la majorité à l’opposition en septembre 2015. Fin mars, le G7 avait demandé à M. Katumbi de se présenter à la présidentielle qui devait se tenir avant la fin de l’année.
A la suite d’un accord passé entre le pouvoir et l’opposition le 31 décembre, cette élection est programmée « fin 2017 » et M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre dans un climat de violence, restera au pouvoir en attendant qu’un successeur lui soit désigné.
Afp