Intervenant dans une radio sud-africaine, Mike Brown (photo), le directeur général du groupe bancaire sud-africain Nedbank, s’est dit « déçu » des performances d’Ecobank Transnational Incorporated. « Nous sommes déçus de la performance d’ETI depuis que nous y avons investi en 2014. Ses activités ont été touchées par une contraction de l’économie nigériane que nous n’avons certainement pas prévu au moment de notre engagement », a expliqué Mr Brown.
Les performances d’ETI pour le compte de l’année 2016, sont encore attendues, mais selon Mr Brown, elles ont contribué à hauteur de 6% à la baisse de la croissance du groupe Nedbank. Le groupe bancaire sud-africain a d’ailleurs revu à la baisse, la valeur de son investissement dans le capital de la holding bancaire la plus présente en Afrique, ce qui lui a coûté une provision pour perte de près 293 millions $.
Bien que présent dans près de 33 pays en Afrique, le principal marché d’Ecobank reste le Nigéria, où le contexte économique est marqué par une baisse des prix du pétrole, la hausse de l’inflation et une progression de l’encours des créances douteuses.
Nedbank est rentré dans le capital d’ETI en faisant jouer l’option de conversion des obligations qu’elle y détenait, en actions, devenant ainsi son premier actionnaire avec une participation de 20%.
Malgré ces vents contraires, le groupe sud-africain dit rester optimiste sur sa filiale ouest-africaine. « Malgré son importance, ETI ne représente qu’entre 3% et 4% de la valeur globale de Nedbank. Ainsi, nous travaillons avec diligence avec les autres actionnaires, la direction d’ETI et son conseil d’administration, pour améliorer les rendements dans cette entreprise », a fait savoir Mike Brown, expliquant qu’Ecobank restait un élément clé de sa stratégie d’expansion africaine.
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