Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré vendredi que son pays avait décidé de ne plus exporter ses matières premières sans une première transformation locale, à l’occasion de l’inauguration d’un complexe industriel de transformation de manganèse.
« A partir de 2020, nous n’exporterons plus rien qui ne subisse au préalable une première transformation locale », a déclaré M. Bongo Omdimba dans son discours à Moanda, petite cité minière située à environ 700 km dans le sud-est du Gabon.
« Si nous avons réussi à faire cette transformation en ce qui concerne le minerai de manganèse, nous pouvons le faire aussi dans d’autres secteurs », a-t-il fait remarquer.
« Après plus de 50 ans d’exploitation et d’exportation de minerai brut, il était temps pour nous de passer à une seconde étape », a-t-il insisté. Le Gabon exploite le manganèse depuis 1962 sans une réelle volonté de transformer localement cette ressource.
« La transformation locale nous apporte plus de valeur ajouté », a-t-il dit en précisant que la chute des cours des matières premières actuelles permet au Gabon de récupérer quelques avantages liés à la transformation locale de ces matières.
Le chef de l’Etat gabonais a aussi insisté sur la création locale des emplois. « Ces emplois n’existaient pas localement. Ils existaient ailleurs puisque ce type d’usine n’existait pas chez nous ».
« De la première transformation, nous nous acheminerons vers d’autres et c’est une voie qui amènera notre économie à être plus performante », a-t-il espéré.
Un pays du golfe de Guinée avec une population de 1,8 million d’habitants, le Gabon exporte principalement le pétrole, le bois et le manganèse.
Le pays a cessé d’exporter le bois brut depuis 2010. Selon le président gabonais, cette décision a propulsé le nombre d’emplois dans le secteur de la transformation du bois de 3812 travailleurs en 2009 à 6 985 en 2014.
De même, le nombre d’unités de transformation de bois est passé de 81 en 2009 à 130 en 2014.
Xinhua