L’entourage d’Ali Bongo Ondimba a évoqué un gouvernement d’ouverture et émis une nouvelle critique envers la France mardi, avant l’investiture du président du Gabon pour un second septennat après sa réélection toujours contestée par l’opposition.
« On veut aller vite. Il faut mettre en place un nouveau gouvernement », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, à des journalistes tandis que les invités arrivaient pour la prestation de serment au palais présidentiel du bord de mer.
L’homme fort de la communication présidentielle a évoqué la mise en place d' »un gouvernement d’ouverture en fin de semaine ou au début de la semaine suivante ».
Ali Bongo a lui-même lancé un appel à un « dialogue politique » dès la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté vendredi la requête de son rival Jean Ping, qui ne s’est pas prononcé sur cette main tendue.
Quelques présidents africains – Mali, Niger, Togo et Sao Tomé – devaient assister à la prestation de serment de M. Bongo, 57 ans, devant les corps constitués du Gabon (Assemblée, Sénat, Cour constitutionnelle, commission électorale…).
La France est représentée par son ambassadeur à Libreville tout comme les Etats-Unis.
« Qu’ils viennent ou pas ça ne change rien puisque la France n’a plus de diplomatie. C’est Bruxelles qui donne le la », a commenté M. Bilie-By-Nze.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a regretté samedi que l’examen des recours n’ait pas levé « tous les doutes » sur la réélection du président gabonais, appelant l’opposition à « récuser l’action violente ».
Les observateurs électoraux de l’Union européenne ont aussi « regretté » dimanche que la Cour constitutionnelle « n’ait pas été en mesure de rectifier de manière satisfaisante les anomalies observées » lors du scrutin présidentiel du 27 août.
Libreville était calme et les habitants vaquaient normalement à leurs activités mardi matin avant la prestation de serment.
AFP