Entretien avec MOUNGUENGUI Directeur général BGFIBank Guinée Equatoriale

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La Guinée Equatoriale est un de ces pays porteurs de monguininombreux espoirs en Afrique qui attirent des investisseurs de par le monde. Ici se meut  une faune d’investisseurs qui espère faire de bonnes affaires, surtout depuis la survenue de la manne pétrolière. Point Afrique a rencontré le patron de l’une des banques qui comptent au pays du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo pour tâter le pouls de l’environnement financier ici.

Point Afrique : Monsieur le directeur général,  pouvez- vous présenter à nos lecteurs votre banque, la BGFI Guinée Equatoriale ?

Christophe MOUNGUENGUI: La BGFIBank existe en Guinée Equatoriale depuis une dizaine d’années. Elle est implantée à Malabo puis à Bata. C’est depuis le 18 juin 2001 que nous avons eu un agrément et que nous exerçons en Guinée équatoriale. Nous avons aujourd’hui 81 personnes établies sur les deux sites, et aujourd’hui nous pouvons nous considérer comme un acteur majeur parmi les banques en Guinée Equatoriale.

BGFIBank Guinée Equatoriale fait partie du groupe BGFIBank qui est installé aujourd’hui dans huit pays. Il s’agit du Gabon, du Congo Brazzaville, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée Equatoriale, de Madagascar, du Bénin, du Cameroun, de la France. Aujourd’hui nous avons un agrément en Côte d’ivoire et nous venons aussi d’en obtenir pour Sao Tome et Principe.

Quelle est votre part de marché dans l’environnement bancaire en Guinée Equatoriale ?

Nous occupons pour le moment la deuxième place en matière d’engagements  donc de crédits, et la troisième place en matière de dépôts de la clientèle. Il faut reconnaître qu’il y a quelque temps, nous partions de loin ; et petit à petit nous avons gravi les marches et nous continuons de travailler pour être la deuxième banque du pays avant la fin de l’année 2012.

Quelle lecture faite-vous de l’environnement économique dans ce pays ?

J’ai coutume de dire que c’est un pays qui a du potentiel et des potentialités grandes et qui a un environnement économique plus que satisfaisant. Je m’appuie sur deux choses : la première c’est la stabilité politique ; elle est là, elle est palpable.

La deuxième c’est l’environnement des affaires lui-même ; parce que, vous pouvez clairement établir que les plus grandes entreprises locales, qu’elles soient dans le pétrole, dans le bâtiment ou ailleurs, sont des entreprises étrangères, ce sont des investissements étrangers et de divers horizons.

Quand on va dans le pétrole, nous avons Marathon qui est une entreprise américaine, nous avons Exxon-Mobil, EG NLG ; donc ce sont des entreprises qui sont étrangères et qui sont Anglo-Saxonnes.

Si on va dans le bâtiment, nous avons SOMAGEC qui est marocain, ARAB CONTRACTORS qui est égyptien, Bouygues Bâtiment GE et SOGEA SATOM GE qui sont français, General Works qui est de capitaux italiens… Il y a tout un amalgame dû au fait que le climat des affaires est propice. Cela permet à toutes ces entreprises de co-exister et d’œuvrer pour le développement de la Guinée Equatoriale. Le pendant de ce climat est que, outre ces entreprises, il y a un secteur bancaire qui est relativement assaini et qui participe aussi de fort belle manière au développement du pays. Voila ce que je peux dire à ce niveau-là.

Propos recueillis par Os

 .

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