Cameroun: l’acteur et comédien Jean Batcha meurt d’une balle

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Jean_Batcha_avant_et_apresUne nouvelle escalassions dans le conflit frontalier entre Batcha et Batchingou fait de nouvelles victimes graves, dont Jean Batcha, tué par balle tôt en cette matinée ce Samedi 15 Novembre 2014.Le Festival de la culture de Batchingou, Nga’Nchu qui se tient au mois de novembre de chaque année est devenu le théâtre des affrontements entre les populations Batcha et Batchingou. Cette année des tirs d’arme à feu se sont fait retentir. D’après des témoignages, plusieurs Batcha ont été atteint par des balles tirées par leurs voisins de Batchingou dans ce conflit qui chaque année enregistre de nombreux blessés de plus en plus graves à chaque nouvel épisode. Parmi les victimes dans ce nouvel éclatement, Ndjonkou Samuel, plus connu sous son nom d’artiste de Jean Batcha.

Selon nos sources sur les lieux ce héro local meurt atteint d’une balle. En outre, quatre blessés graves ont été reportés côté Batcha parmi lesquels Eric Ngongang, atteint par balle sur le côté droit et actuellement dans un état critique dans un hôpital de la place. Les 3 autres personnes dont les identités n’ont pas été dévoilées ont été blessées par coups de machettes au pied et à la tête. A l’heure où nous mettons sous presse, certaines sources nous rapportent que deux jeunes Batcha partis de Yaoundé sont portés disparu.

Le festival Batchingou Nga’Nchu qui met chaque année en exergue l’ascension du mont Batcha est au centre des affrontements qui ont causé la mort du comédien Batcha, plongeant ainsi la communauté artistique camerounaise tout entière dans le deuil. Les Batchingou proclament que le mont est dans leur groupement et l’appellent Mont Batchingou. Au vue des faits historiques (cartographie, livre d’histoire et géographie scolaire du Cameroun) qui ont toujours situé le mont de 2100m en dispute dans le groupement Batcha, chaque année que l’ascension est organisée pour le festival Nga’Nchu, des Batcha viennent de toutes les villes du Cameroun créer un bouclier humain à Ndouck, lieu de passage obligé des athlètes pour empêcher l’évènement de se tenir. Mais au fils des années, la résistance Batchingou est devenue de plus en plus violente.

Vers 8:30 du matin samedi 15 novembre, les populations Batcha, on subit une riposte tragique. Selon les témoins sur les lieux des affrontements, des coups de feu ont retenti et atteint plusieurs personnes dont l’illustre Jean Batcha. Les témoins affirment que plusieurs éléments Batchingou, habillés en camouflage militaire, armés d’armes à feu parmi lesquels on cite des kalashnikov, et positionnés à des postes stratégiques tels des tireurs d’élites, ont ouvert le feu sur les populations Batcha.

D’après plusieurs sources concordantes, les autorités du département du Haut Nkam qui furent alerté immédiatement après le retentissement des premiers coups de feu dès le début du conflit vers 8:30 du matin ne se sont présentées au lieu du conflit que vers 11 heures. On aurait pu penser qu’après la réunion du 4 novembre tenue entre les préfets du Haut-Nkam et du Ndé qui s’était conclu par la signature conjointe d’un arrêté interdisant toute manifestation sur le Mont Batcha, des mesures d’accompagnement auraient suivi immédiatement pour renforcer la sécurité dans la zone en conflit.

En vue de la violation de cet arrêté, et de la gravité que prend ce conflit, les populations des 2 côtés qui vivent désormais dans la psychose des évènements du 15 novembre, s’interrogent sur les actions que prendront les autorités pour garantir leur sécurité. Rappelons que lors du même festival Nga’Nchu du 10 Novembre 2012, Le Chef Batcha qui s’était fait capturé et agressé par des éléments, dit-on, du chef Batchingou avait porté le cas auprès des autorités compétentes sans suite réelle.

Alors que les autorités compétentes ont promis de mener des enquêtes, nombreux s’interrogent sur comment des populations civiles villageoises soit aussi lourdement armée et vêtu de tenu militaires? Du côté Batcha, les populations s’interrogent sur l’inefficacité de son élite à faire pression auprès des autorités locales pour apaiser les tensions entres les 2 villages qui ont atteint une phase tragique aujourd’hui.

Jean Batcha est un artiste Batcha plus connu dans ses rôles dans les séries Foyer Polygamique et Ennemi Intime des Déballeurs de Douala. Dans la série Ennemi Intime il est le père de Laura et le président des anciens de l’église. Et dans la série Foyer Polygamique, il est Tagné, le père de Kalagan qui s’oppose au mariage de Kalagan et Kiki. La scène se passe au village Bazou.

C’est d’abord comme Maître Sam Mambo qu’il présente sa comédie au public camerounais à travers la comédie Le Soulard paru en 2003. Mais depuis 2004, il a décidé d’être Jean Batcha pour mieux faire valoir son origine ancestrale sur le plateau national. lire la suite de l ‘acticle sur  www.batchaonline.com

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