Le tribunal fédéral de Manhattan a fixé pour 23 octobre 2014, une audience entre les avocats des victimes du choléra en Haïti et le département américain de la justice pour statuer sur le dossier sur l’immunité dont L’ONU affirme bénéficier pour ne pas satisfaire aux revendications des victimes.
D’après de nombreux experts internationaux, ce sont des casques bleus népalais basés alors dans le Bas plateau central qui ont introduit le virus dévastateur en octobre 2010.
La maladie a fait depuis quelque 8595 morts et contaminé 707.169 citoyens, selon des chiffres conservateurs fournis cette semaine par le Ministère de la santé publique et de la population.
Pour l’un des avocats des victimes, Me Mario Joseph, directeur du bureau des avocats internationaux, l’audience fixé au 23 octobre 2014, est un bon pas et une avancée appréciable, dans ce sens qu’elle ouvre la voie vers la satisfaction des revendications des nombreuses victimes.
Mario Joseph estime que l’immunité dont veut se couvrir l’ONU n’est absolue. Utilisant les propres lois des Nations-Unies, les avocats font savoir que les nations-Unies ne peuvent bénéficier d’aucune immunité dans le dossier, s’ils ne permettent même pas aux victimes de chercher à se faire dédommager.
Cet argument, a-t-il dit, est conforme à l’article 55 de l’accord de siège signé le 9 juillet 2004 entre les Nations-Unies et l’Etat haïtien.
La branche américaine de la télévision Al Jazeera a reçu cette semaine le prix Emmy pour le film « Haïti du temps du choléra. Le film montre montre les efforts déployés par les victimes et leurs avocats pour obtenir justice qui se heurtent au refus de l’ONU d’assumer ses responsabilités.
Il explique aussi que les nations-Unies refusent de se conformer à ses propres lois, et pour lesquelles elles font de la promotion.
Les avocats des victimes du choléra devraient donner une conférence de presse ce jeudi 2 octobre 2014 au local du bureau des avocats internationaux pour annoncer les avancées faites dans le dossier.
AHP-Agence Haïtienne de Presse-