Davos: des patrons africains restent optimistes

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aliko_dangote_ceoLes grands décideurs économiques et de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles plusieurs chefs d’Etat africains – Goodluck Jonathan, Paul Kagame ou encore Alpha Condé – se retrouvent à Davos, petite station de ski des Alpes suisses, pour la 44e édition du Forum économique mondial.

Cette année, l’optimisme est enfin de retour après la succession de crises déclenchées par la faillite en 2008 de la banque Lehman Brothers. Un optimisme prudent tout de même car de nombreux défis demeurent. La croissance est peut-être de retour mais pas assez forte pour endiguer la flambée du chômage. Et cet optimisme prudent est partagé par les patrons africains.Paradoxalement, alors que le continent arbore une croissance moyenne insolente de 5% enviée par de nombreuses régions, à commencer pas la vieille Europe, les chefs d’entreprises africains affichent un optimisme modéré.

Selon une étude Price Waterhouse Cooper, la confiance diminue chez les patrons du continent. Seulement 40% d’entre eux se montrent optimiste pour les prochains mois alors qu’ils étaient 17% de plus il y a deux ans.

Mais pour Dennis Nally, le PDG de ce cabinet de conseil, il n’y a là rien d’alarmant. « Je mets l’Afrique dans la même catégorie que l’Inde, le Brésil et d’autres économies en développement. Il y a de vrais défis pour ces marchés et c’est cette préoccupation que les chefs d’entreprises expriment. Cela ne veut pas dire que ces économies n’ont pas un potentiel phénoménal à long terme mais les prévisions pour les douze prochains mois pour ce qui concerne une croissance à court terme des revenus les inquiètent ».

Le milliardaire nigérian Aliko Dangote se veut lui aussi optimiste : « Nous avons eu une bonne croissance économique, et ce que nous voyons c’est que les gens commencent à comprendre ce qu’est en réalité l’Afrique, ses opportunités, les défis qu’elle doit relever. Et je pense que nous devons expliquer au monde que l’Afrique a des richesses et que nous devons les utiliser pour construire une meilleure société ».

L’homme d’affaires qui co-préside cette année cette 44ème du Forum économique mondial, aux côtés notamment de la très courtisée patronne de Yahoo !, Marissa Meyer, et du très provocateur patron de Total, Christophe de Margerie, s’est donné comme priorité l’emploi des jeunes.

« Je pense que le chômage des jeunes est un problème que nous devons aborder de front y compris dans des régions d’Afrique où nous commençons à peine, où tout est à faire. Nous avons besoin de créer des compétences qui permettront de maintenir cette croissance que nous avons en Afrique ».

Autre défi majeur, l’accroissement des inégalités de richesses. Un phénomène considéré comme un facteur majeur pour la stabilité mondiale.

RFI

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