Tchad : A N’Djamena, EISA outille les membres des OSC en communication stratégique

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Pendant deux jours – 17 et 18 juin – une vingtaine d’acteurs de la société civile tchadienne ont reçu une formation andragogique sur la communication stratégique. Les membres de ces OSC (organisation de la société civile) sont partenaires de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA).

L’atelier de renforcement des capacités auquel ils ont pris part portait sur la communication stratégique. Les organisateurs ont fait appel à deux formateurs chevronnés et rompus aux actions et activités de communication en Afrique : Lyonnelle Nguesson Ngouana (responsable de communication au PNUD), et Koi Pierrot Ganda (journaliste de renom ayant une expérience avérée dans le paysage médiatique du Tchad et au-delà).

A en croire les participants au sortir de cette session de formation qui s’est déroulée par la présentation des exposés et une interaction inclusive, leurs attentes ont été largement satisfaites et comblées. C’est donc avec un large sourire que chacun a reçu son attestation de participation, motivé par l’idée d’appliquer tous les préceptes acquis très prochainement à travers les projets multiformes ; et surtout de partager les connaissances reçues avec d’autres membres de leur association.

Six composantes clés pour un plan de communication stratégique

Comme à chaque session de formation qu’organise EISA, les apprenants ont eu droit à deux jours de travail intense qui a allié phase théorique et phase pratique (travail en groupe avec élaboration d’un plan de communication sur une thématique quelconque) assortie d’un exposé, suivi des observations visant à l’amélioration du contenu des publications.

Les apprenants ont appris davantage sur les notions générales de communication (avec un aperçu sur les différentes définitions entre autres) ; les différents types/approches de communication (communication pour le développement, communication institutionnelle, communication événementielle…) ; les techniques de communication (brainstorming, jeu de rôle, arbre à palabre, animation de groupe, développement des messages, supports et canaux de communication…).

De tout ceci, il en ressort qu’il y a lieu de faire nettement une différence entre une stratégie de communication – qui se fait sur une période plus élargie – et un plan de communication – qui se fait sur une période restreinte.

Avec la thématique « Pourquoi communiquer ? Le rôle stratégique de la communication pour une OSC », il s’est agi de comprendre entre autres comment la communication, moyen d’information, est un levier de plaidoyer, de légitimité et de mobilisation.

C’est la raison pour laquelle quand il faut construire un plan de communication stratégique, six composantes clés sont nécessaires : les objectifs, les cibles, les messages, les canaux, les ressources et l’évaluation. Quant aux messages à transmettre pour la mobilisation, ils doivent être rédigés avec clarté, à travers une adaptation qui impacte, en évitant le jargon, surtout en s’adaptant à son audience.

Au final, qu’elle soit interne ou externe, la communication a pour but d’informer pour une meilleure collaboration. Les canaux (médias traditionnels, numériques, réseaux sociaux…) utilisés pour la circonstance doivent permettre d’avoir une visibilité cohérente, aboutissant à des indicateurs simples de suivi.

Serge HENGOUP