Présidentielle centrafricaine : Faustin-Archange Touadéra pour un nouveau mandat

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La consultation électorale devrait opposer le président sortant candidat à sa propre succession à un de ses ex-lieutenants en l’occurrence Georges Anicet Dologuélé qui a du renoncer à sa nationalité française pour ce faire et ce, quand bien même plane sur le scrutin la menace d’un boycott actif proférée par l’opposition intérieure.

L’ex-Premier ministre centrafricain, opposant à Faustin-Archange Touadéra, espère devenir éligible à la présidentielle. Il n’en réclame pas moins le report du scrutin, qui doit se tenir au mois de décembre. Quant au président sortant Faustin-Archange Touadéra a présidé le 14 aout 2025 la pose de la première pierre du « Champ Solaire Sakai 2 » dans la troisième circonscription de la commune de Bimbo, en présence du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, de plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables du secteur énergétique. La cérémonie a réuni une délégation de haut niveau de la société Global South Utilities Power des Émirats Arabes Unis, principal bailleur du projet, ainsi que des personnalités économiques et diplomatiques, illustrant l’importance de cet événement aux niveaux national et international. C’est pourquoi en Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra mise sur Mohammed Ben Zayed et les Émirats arabes unis. Depuis plusieurs mois en effet, le président centrafricain multiplie les déplacements à Abou Dhabi et les projets financés par son partenaire émirati. Une stratégie diplomatique qui mêle lobbying, économie, énergie et sécurité.

Adversité diluée

Dans cette veine, le secrétaire général du MLPC et Martin Ziguélé après la reconduction de ce dernier à la tête du parti, à Bangui, le 9 septembre 2025. En Centrafrique, Martin Ziguélé et le MLPC veulent renaître pour défier Touadéra en décembre 2025. En effet, réuni en congrès à Bangui, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) tente de surmonter ses divisions. Son leader, Martin Ziguélé, mise sur l’unité de l’opposition pour peser face au président Faustin-Archange Touadéra à l’occasion de la prochaine présidentielle. Malheureusement, son ambition politique bute avec les avancées notables à mettre à l’actif de Faustin-Archange Touadéra et englobant la quasi-totalité de la vie sociopolitique centrafricaine qui lui doit , outre la stabilisation des institutions, la revalorisation des ressources minières permettant au pays de disposer de davantage de ressources financières propres à même de l’autoriser à dérouler un plan d’investissement probant, tout en faisant de lui l’homme de la situation à bien des égards.

Mieux en réactivant l’axe Yaoundé Bangui, il sait jouir et bénéficier d’un puissant allié et conseiller qui a su mener à bien des mutations socioéconomiques heureuses au Cameroun dont voudrait s’inspirer la Centrafrique pour sa diversification partenariale et productive pour non seulement atteindre la pleine couverture de ses besoins primaires et secondaires et surtout gérer avec parcimonie ses ressources.

Paix retrouvée

S’il est un atout indéniable à mettre à l’actif de Faustin-Archange Touadéra, c’est bien évidemment le fait pour lui d’avoir instauré une paix durable en Centrafrique, désormais sevrée de la tutelle onusienne avec tout ce que cela comporte comme risque d’inféodation des groupes armés et autres exactions en tous genres. Chose que les Centrafricains vivent avec fierté et lui vouent conséquemment une reconnaissance synonyme d’adhésion massive à son projet de société qu’ils estiment par ailleurs perfectible à souhait pour peu qu’ils lui renouvellent un mandat électif en décembre prochain. Et, à l’approche de cette importante échéance, on comprend que les choses s’accélèrent au plan diplomatique, au point de muer le Krystal Palace de Douala en véritable résidence secondaire pour Faustin-Archange Touadéra et son brainstorming.

Gilles Peltier