Le gouvernement fédéral du Nigeria a décidé d’utiliser les 321 millions $ issus des biens patrimoniaux acquis illégalement par l’ancien président Sani Abacha et restitués au pays par le gouvernement suisse, pour la mise en œuvre de son programme national de filets de protection sociale.
L’information a été donnée par la ministre nigériane des Finances, Kemi Adeosun (photo), en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, à Washington, le 22 avril dernier.
Kemi Adeosun a, en effet, précisé que les fonds récupérés avaient déjà été déposés sur un compte spécial à la Banque centrale du Nigeria (CBN) et seront utilisés pour les projets de filets de protection sociale visant à transférer des fonds à certains ménages pauvres et vulnérables.
Considérés comme des « amortisseurs sociaux » par la Banque mondiale, les filets de protection sociale consistent en des transferts monétaires et en nature ciblés, dans le but de protéger les familles des conséquences de chocs économiques, de catastrophes naturelles et d’autres crises.
Selon la base de données Aspire de la Banque mondiale, les filets de sécurité font sortir environ 69 millions de personnes de la pauvreté absolue (personnes vivant avec moins de 1,25 $ par jour). Parallèlement, ils aident 97 millions d’individus à sortir de la pauvreté relative (ce qui correspond aux 20% de la population situés au bas de la distribution des revenus ou des dépenses de consommation). Des chiffres qui montrent le rôle important des filets de protection sociale dans la lutte contre la pauvreté.
Ecofin