Le gouvernement du Soudan a commencé à enregistrer les Sud-Soudanais vivant dans le pays et à leur délivrer des cartes d’identité leur donnant le droit de travailler et leur permettant d’accéder aux services essentiels, s’est félicité mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
« Cette procédure a commencé le 1er février et résulte d’un accord signé en décembre entre le HCR, le Commissariat soudanais pour les réfugiés et la Direction générale des passeports et de l’immigration », a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards. « Plus de 54.000 Sud-Soudanais ont été enregistrés et près de 37.000 cartes d’identité ont déjà été produites à ce jour », a-t-il précisé.
Selon le HCR, environ 500.000 Sud-Soudanais vivent actuellement au Soudan, dont 120.000 d’entre eux sont arrivés dans le pays depuis décembre 2013, suite à l’éclatement du conflit au Soudan du Sud voisin. Environ 350.000 autres étaient restés au Soudan après la sécession du Soudan du Sud en 2011.
En vertu de l’accord du 1er février, tout Sud-Soudanais âgé de plus de cinq ans se verra délivrer une carte d’identité pour toute la durée de son séjour au Soudan. Grâce à cette carte, il aura les mêmes droits que les citoyens soudanais. Les Sud Soudanais auront notamment le droit de travailler et d’acheter des biens, ainsi que la liberté de mouvement et de vivre dans la localité de leur choix à travers tout le pays. Ils auront désormais également accès aux mêmes services que les citoyens soudanais.
« Le HCR appuie la mise en œuvre de cette initiative, à la fois financièrement et en fournissant une expertise technique », s’est félicité le porte-parole, précisant que des centres d’enregistrement ont été établis dans 12 sites à l’intérieur de l’Etat de Khartoum, où il est prévu que la procédure se poursuive jusqu’en mars avant d’être étendue à travers l’ensemble du pays.
Selon les estimations du HCR, la violence au Soudan du Sud a déplacé plus de deux millions de personnes au cours des 14 derniers mois, dont plus de 500.000 ont traversé la frontière vers l’Ethiopie voisine (196.000), le Kenya (45.000), le Soudan (121.000) et l’Ouganda (144.000).
Xinhua