J .O PARIS 2024 L’Afrique veut organiser les Jeux Olympiques dans 12 ans

0
174

La nouvelle est tombée le 11 Août dernier,  lors de la cérémonie de clôture des jeux de Paris 2024 : l’Égypte envisage de postuler pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2036 et 2040. Cette déclaration, faite par le Président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques Africains (ACNOA), marque un moment historique pour le continent africain. Mais déjà, quel bilan de la participation des délégations africaines aux olympiades de cet été ?

Les lampions se sont donc éteints sur les Jeux de la XXXIIIe olympiade de l’ère moderne, Paris 2024. Un succès dans l’ensemble. Depuis la cérémonie officielle d’ouverture sur les berges de la Seine, qui traverse tout Paris, jusqu’à la clôture des Jeux dans l’enceinte du Stade de France, à Saint Denis, au Nord de Paris.

L’Afrique y était fortement représentée. Mais après plus de quinze jours de ferveur olympique, le bilan de la participation du continent noir n’est pas des plus coruscantes. L’essentiel, semble t-il, était encore de participer. Scrutons  .

Le Zeus de la Grèce Antique

Boatner Kay nous renseigne sur National Géographic, que les premiers jeux olympiques connus, ont eu lieu à Olympe, au cours de l’été, 776 ans avant Jésus-Christ. A l’époque, on se rendait sur ce site d’Olympe, situé dans le sud de la Grèce, pour vénérer les dieux. Les Jeux olympiques ont été alors créés en l’honneur du dieu le plus célèbre de la Grèce antique. Les athlètes venaient prier cet éternel qui s’appelait Zeus ou le « roi des dieux », pour obtenir la victoire et faisaient des offrandes en remerciement à ce dieu, pour leurs succès sportif.

Tous les Grecs de l’antiquité étaient d’accord pour l’adoration du « roi des dieux ». C’était d’ailleurs une des rares choses sur lesquelles ils pouvaient s’entendre.

Le pays déjà divisé en différentes Cités-États, avec des populations toujours en guerre les uns contre les autres, elles devaient alors déclarer une trêve afin que leurs athlètes puissent prendre part aux Jeux olympiques. Mais contrairement aux jeux modernes, seuls les hommes étaient autorisés à concourir, et ils le faisaient en tenue d’Adam et Eve !

C’est en 1896 que finalement, le français Charles Pierre Fredy de Coubertin, va faire prendre la dimension internationale aux Jeux Olympique, en fondant les « Jeux Olympiques Modernes ». A partir de ce moment, tous les quatre ans, des athlètes du monde entier, se réunissent dans une ville, pour participer à des épreuves telles que le sprint, le saut en longueur, le lancer de disque, le snowboard, le patinage artistique dans le cadre des Jeux olympiques.

Leur récompense étant seulement le droit et le bonheur de porter haut les couleurs de leur pays et, bien sûr, une brillante médaille d’or en cas de victoire, même si les vainqueurs n’ont pas toujours reçu de médaille. Lors des premiers Jeux olympiques, les vainqueurs recevaient une couronne de feuilles d’olivier .

Sécurité et record de participation

A Paris cette année, on en était à la 33ème édition de cette messe sportive la plus courue du monde. A la cérémonie d’ouverture des jeux le 26 juillet dernier, il y avait une foule immense. 45.000 policiers en gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité. 4200 salariés et volontaires du comité d’organisation. Pour le public, plus de 9,5 millions de billets de participation aux différentes compétitions ont été vendus. 200.000 préservatifs distribués.

110 Chefs d’État et de gouvernements du monde étaient présents à la cérémonie d’ouverture des jeux. Parmi eux, de nombreux dirigeants africains. Certains parmi eux ont participés, le jour d’avant, au sommet « Sport pour le développement durable », qui était organisé au Carrousel du Louvre par le comité local d’organisation des jeux que présidait Monsieur Bach Thomas.

On y a vu notamment le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine, le Rwandais Paul Kagame, le Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, le Camerounais Paul Biya, le Togolais Faure Gnassingbé, le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, le Malgache Andry Rajoelina, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye.

Faut-il le rappeler, c’est la ville de Dakar qui accueillera les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2026. Les grands absents à Paris, côté africain ont été le Congolais Félix Tshisekedi et l’Ivoirien Alassane Ouattara, ce dernier était représenté par Robert Beugré Mambé, premier ministre Ivoirien.

Bilan Africain

Alors que l’ONU ne compte que 193 pays membres, 206 Comités Nationaux Olympiques (pays) et l’équipe olympique des réfugiés formée par le CIO, ont participé aux Jeux Olympiques de Paris 2024, avec 11 804 athlètes. Les 850 médailles mises en jeux ont été décrochées par 85 pays, lors des 760 sessions dans les 45 disciplines sportives de ces olympiades de Paris et 329 épreuves.

Les délégations africaines rentrent avec un total de 39 médailles, remportées par 12 pays ; 13 en OR, 12 en ARGENT et 14 en BRONZE. La moisson est légèrement mieux qu’aux jeux de Tokyo au Japon, où l’Afrique était rentrée avec 37 médailles, dont 11 en OR.

Le Kenya pointe en tête des pays africain, 17ème au classement général, avec 11 médailles dont 4 en Or, l’Algérie : deux OR et une BRONZE, l’Afrique du Sud vient en troisième nation africaine, 44ème au classement général, avec 01 OR, trois en ARGENT et 2 en BRONZE, l’Ethiopie : 03 médailles (1 OR), l’Egypte : 03 (01 OR), Tunisie 03 (01 OR), Botswana 02 médailles (01 OR), Ouganda : 02 (01 OR), Maroc : 02 (01 OR). Le Cap Vert : 01, la Côte d’Ivoire 01, la Zambie : 01, toutes en BRONZE. Chaque médaille faisant 85 mm de diamètre, 9,2 mm d’épaisseur, avec des poids différents selon le métal : 529 g pour l’Or, 525 g pour l’Argent et 455 g pour le Bronze.

Nouvelle Perspective avec L’Egypte

Se bilan qui témoigne la bonne progression du sport africain sur la scène mondiale, bien que peu élogieux ne justifie pas que depuis la création des Jeux Olympiques en 1896, aucune nation africain n’ai jamais présenté une candidature à l’organisation des jeux. Alors que certains pays comme le Royaume-Uni et la France ont déjà accueilli les olympiades de l’ère moderne trois fois chacun. L’Allemagne, la Grèce, le Japon… en ont organisé chacun, deux fois.

La candidature annoncée de l’Égypte est donc la bienvenue. Le pays a déjà prouvé sa capacité à organiser des événements sportifs de grande envergure, notamment en accueillant à plusieurs reprises, la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, les Championnats mondiaux de handball et d’autres grands événements sportifs à l’échelle continentale et mondiale.

Certes que l’organisation des Jeux Olympiques est d’une ampleur toute particulière. Le Président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques Africains (ACNOA), Monsieur Mustapha Berraf, a souligné l’importance des infrastructures nécessaires pour accueillir un tel événement, au rang desquelles les routes, les aéroports, et les installations sportives.

A ce sujet, le président de l’ACNOA affirme que « L’Égypte dispose d’un potentiel infrastructurel important …des efforts supplémentaires seront nécessaires pour répondre aux exigences du Comité International Olympique (CIO) ».

Francois ABY

Notre correspondant à Paris