GABON : L’EXÉCUTION DES LOIS DE FINANCES 2018 A SOUFFERT DE PLUSIEURS IRRÉGULARITÉS

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Le budget 2018 de l’Etat gabonais n’a pas été exécuté dans les règles de l’art. C’est la substance du rapport de la Cour des comptes sur l’exécution des Lois de finances 2018, transmis au Sénat.

Dans ce document, la plus haute juridiction de l’Etat, en matière de contrôle des finances publiques, fustige la non-production dans les délais légaux des documents essentiels, en l’occurrence le projet de loi de règlement et des rapports annuels de performance (RAP). L’absence de ces éléments n’a pas permis d’effectuer certaines analyses relatives au contrôle de l’exécution des Lois de finances 2018.

La juridiction pointe également du doigt le caractère irréaliste des prévisions des ressources et des charges, l’évaluation partielle des dépenses générales des impôts (DGI), l’importance du poids de la dette, le faible recouvrement des recettes, l’absence des décrets autorisant les modifications des crédits opérés en cours d’exercice, les soldes débiteurs persistants de plusieurs collectivités locales.

Les autres anomalies observées portent sur le non-versement de la part patronale de l’Etat employeur, au titre des pensions de retraite, la non-exécution des crédits du compte d’affectation spéciale et enfin la non-tenue de toutes les comptabilités prévues par la loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution.

Au final, le contrôle de l’exécution des lois de finances de l’exercice 2018 s’est soldé par un déficit de 147,031 milliards FCFA, précise Gilbert Ngoulakia (photo), le président de la Cour des comptes.

Stéphane Billé

Source: agenceecofin