À Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, les habitants suivent de près l’avancée des rebelles du M23 dans la province du Sud-Kivu. Ils disent redouter l’avancée de ces rebelles vers leur province, le Haut Katanga.
Au centre-ville de Lubumbashi, où elle exerce son métier de couturière, Myriam souhaite ardemment, comme tous les habitants de la ville que ses activités ne soient pas perturbées par des bruits de bottes. « On veut la paix .C’est ce que je veux, que je sorte en paix, que j’aille coudre normalement comme toujours ; pas dans la guerre. »
Comme elle, Georges Kpavuro, ne veut plus revivre les événements qu’il a vécus en Ituri, sa ville natale. « Nous qui venons de la province d’Ituri, qui est en conflit perpétuel jusqu’à ce jour, nous souhaitons vraiment qu’il y ait la paix à Lubumbashi. Car une zone de guerre, c’est une zone où tout est détruit. Nous ne souhaitons pas que cette situation se produise ici à Lubumbashi. »
En traversant la ville, nous constatons que les activités se déroulent normalement. Les habitants sont tout de même avertis du conflit qui se déroule dans la province voisine du Sud-Kivu et prennent leurs précautions.
La ville de LubumbashiLa ville de Lubumbashi
La ville de Lubumbashi, en RDC, à la frontière avec la Zambie, redoute que les rebelles du M23 avance vers la cité minière stratégique.
Image : Jonas Gerding/DW
L’Apôtre Timothée Mutonji est en prière continue pour que la paix soit rétablie en RDC. Il souhaite que le calme puisse régner, même si le M23-AFC venait à occuper la ville de Lubumbashi, comme ce fut le cas en 1997 lors de l’entrée de l’AFDL de Laurent désiré Kabila.
« Quand Kabila avait pris le contrôle de Lubumbashi, il n’y avait pas de morts. Il y avait juste des coups de feu tirés en l’air par le DSP. Nous avons vu les militaires fuir, laissant derrière eux leurs armes et leurs tenues. En 1997, tout s’est passé en un jour. Selon moi, si le M23 arrivait, qu’il n’y ait pas de guerre, car les moments que nous vivons sont compliqués. Nous vivons au jour le jour. »
Ce souhait n’est visiblement pas celui de l’armée. Vendredi, le Colonel Charles Majita Yav, commandant du service d’éducation civique des FARDC, a tenu une tribune de sensibilisation à l’intention des officiers militaires et de la société civile du Haut-Katanga.
Il a invité les militaires à renouveler leur serment jusqu’au sacrifice suprême.
Dw.com