La ville de N’Djamena a abrité la deuxième édition des Journées du chargeur tchadien qui s’est déroulée du 22 au 24 mai 2025 sous le thème « Portes, corridors et hinterlands : optimisation des opérations pour une logistique durable et résiliente »
Dix. C’est le nombre de panels qui ont animé les débats au cours des trois jours des travaux dont les recommandations vont, à coup sûr, booster durablement les activités des chargeurs du Tchad. Ce sont : « Etat des lieux du secteur des transports et de la logistique au Tchad : défis, difficultés et perspectives ; Ports et facilitation des opérations du commerce international en vue de mieux desservir les pays sans façade maritime ; Sécurité et sureté des transports et transit des marchandises ; Présentation du secteur éducatif et professionnel en logistique et transport au Tchad : la place des jeunes et des femmes face aux enjeux et défis majeurs ; Les outils digitaux mis en œuvre pour la réalisation des formalités d’obtention du TTU, les procédures d’émission des déclarations modèles IM8, EX8 et IM4, ainsi que les formalités d’apurement des différents modèles de déclaration ; les conditions générales de cautionnement pour les transit des marchandises ; La nouvelle règlementation des changes en matière de transport de fonds acheteur et vendeur dans le commerce extérieur au Tchad ; Etat des lieux et perspectives des plateformes portuaires du Cameroun après la première édition des Journées du chargeur tchadien ; Construction et développement des lignes ferroviaires pour optimiser les itinéraires et faciliter l’intégration régionale des pays de l’hinterland ; Présentation des projets phares du Ministère des transports, de l’aviation civile et de la météorologie ; Le rôle des organismes de gestion de fret maritime et terrestre, et les défis liés à la dématérialisation des procédures ; Gestion de fret aérien »
80% des recommandations de la première édition ont été accomplies
Une trentaine de pays d’Afrique et en dehors du continent ont activement pris part à cette conférence internationale, à travers leurs panélistes et/ou leurs exposants. Les différents stands ouverts pour la circonstance, offraient plusieurs services liés aux activités et aux métiers relatifs au port ; notamment du transit, du transport et de la logistique. Globalement, les participants ont reconnu et affirmé que 80% des recommandations de la première édition ont été accomplies totalement.
C’est dire que contrairement à une certaine idée reçue, ce genre de rencontre n’est pas seulement une sorte de villégiature, mais plutôt et surtout un cadre de discussion, d’échanges dont les objectifs clairement définis, peuvent être atteints si la volonté politique est manifeste, objective et positive.
Le Port autonome de Douala (PAD), qui tire plus de la moitié de ses recettes des chargeurs du Tchad, a mis cette conférence à profit pour récompenser par des ristournes 57 chargeurs bénéficiaires (de nationalités tchadienne et nigérienne), soit au total la bagatelle somme de 276 millions de FCFA.
Cette initiative est un point positif à l’actif de la direction du PAD qui marque ainsi des points en entretenant bien ses relations. En effet, le Tchad et ses chargeurs font l’objet d’une cour assidue de la part de quelques pays africains qui souhaitent aussi faire des chargeurs tchadiens leurs clients ; leur proposant notamment d’utiliser dorénavant leurs ports pour le transit de leurs marchandises. Ce sont : le Bénin, le Gabon, la Guinée Equatoriale.
Plusieurs entités ayant pris part aux travaux, parmi lesquelles le patronat tchadien, le COC Tchad, l’UCCA, le Syndicat de la CEMAC, le Port Autonome de Douala, le Port Autonome de Kribi, le Port de Cotonou, le Port de Libreville, la Chambre de commerce du Tchad, le Port de Bata… ont fait des recommandations dont les évaluations seront perceptibles lors de la prochaine édition de cette conférence internationale.
La sensibilisation de l’UCCA (Union des conseils des chargeurs d’Afrique) à faire la promotion et le respect des textes en matière de transit, la modernisation des infrastructures, le renforcement des capacités numériques et l’harmonisation des normes, sont en entre autres les recommandations majeures dont il va falloir mesurer la matérialisation dans les semaines et mois à venir.
L’avenir logistique du Tchad est entre de bonnes mains
Comme lors du premier jour de la cérémonie où il avait ouvert les festivités des travaux, il est revenu au Secrétaire Général de la Présidence de la République (Mahamat Ahmad Alhabo) en tant que représentant du chef de l’Etat, de clore cette édition. Avant çà, le Ministre des transports, des télécommunications et du système de l‘intelligence artificielle de Guinée Equatoriale (Honorato Evita Oma) a profité de cette tribune pour présenter et vanter les atouts qu’offre le Port de Bata.
En ce qui concerne la Ministre des transports, de l’aviation civile et de la météorologie nationale du Tchad (Fatima Goukouni Weddèye), qui est l’autorité de tutelle de ces travaux, elle a indiqué que « l’avenir logistique du Tchad est entre de bonnes mains » et a promis que « le gouvernement va s’engager à moderniser les infrastructures dans le cadre de l’amélioration des conditions du travail des chargeurs du Tchad »
La soirée de gala qui a clos définitivement cette deuxième édition des Journées du chargeur tchadien, a servi de cadre pour la remise des cadeaux aux différents invités et officiels. Bien plus, les participants ont saisi cette occasion pour nouer les liens en vue des collaborations futures. Nul doute que la troisième édition de cette conférence de haut niveau va tenir de nombreuses autres promesses, tout en étant de plus en plus attrayante.
Serge HENGOUP
